J’ai déjà mentionné dans ce blog à plusieurs reprises les termes « causation » et « effectuation ». Ces processus deviennent de plus en plus importants dans la recherche de la compréhension du mode de fonctionnement des entreprises en général et des PMEs en particulier.
Pour résumer l’idée sous-jacente on peut dire que le processus de causation (logique causale) implique la définition d’un but à atteindre. Les moyens d’y parvenir sont ensuite définis et réunis. A l’opposé le process d’effectuation (logique effectuale) prend en considération les moyens à disposition et les options disponibles à partir de ces moyens.

L’enseignement des Business Schools a tendance à mettre l’accent sur la causation, sans toutefois porter attention à la faisabilité du projet. L’analyse du business model de U-Haul par exemple conduirait un étudiant de MBA à conclure à la nécessité de lever des milliards de dollars pour parvenir à monter cette entreprise. Pourtant, elle fut démarrée avec 500$ sans idée précise de ce qu’elle pourrait devenir.
J’illustrais récemment la force du processus d’effectuation par un cas d’entreprise original, celui de Waka. L’entrepreneur / chef d’entreprise s’est demandé comme innover avec les connaissances qu’il possédait et les produits qu’il avait l’habitude de travailler. Un produit merveilleux fut créé qui aurait sans doute nécessité des investissements largement plus importants si une grande entreprise avait eu cet objectif en tête.
Effectuation et Causation restent toutefois des termes confidentiels et mon objectif est de les démystifier. Filipe Da Costa (qu’il soit remercié ici) de l’Université d’Aix la Chapelle, m’a gentiment autorisé à reproduire un document qu’il avait préparé pour une session de travail à l’Université de Liège. Ce document, reproduit ci-dessous, résume bien les différences existantes entre les deux processus