Renault : business model en évolution
Dans un post publié en Avril 2012 nous évoquions l’évolution de la production de voitures en Europe et la nécessité absolue pour certains constructeurs de revoir leurs business model. Nous notions par exemple que la part de la production industrielle dans la valeur ajoutée n’avait cessé de diminuer en France et que 75% des véhicules de Renault par exemple étaient désormais produits à l’étranger. Notre conclusion était que Renault devait à terme se concentrer sur le segment low-cost, paradoxalement le segment le plus rémunérateur de toute la gamme (6% de marge).
La question essentielle tournait autour du sort à réserver aux usines françaises; notre vision était que ces dernières pouvaient à terme produire les voitures électriques sur lesquelles Renault a tant miser. Mais en attendant que la technologique 100% électrique devienne suffisamment populaire pour faire tourner ces usines, il fallait un plan de reconversion. Renault a tout d’abord annoncé la renaissance possible d’Alpine, sa marque sportive mythique. Et la semaine dernière le journal Les Echos a fait état d’une rumeur de lancement d’une marque haut-de-gamme baptisée « Initiale Paris ».
Mon avis :
Si le pari de concurrencer les marques allemandes semble osé (les marques françaises n’ont pas de légitimité pour conférer à leurs automobiles un caractère aussi statufiant que les allemandes), cette transition semble un mal nécessaire pour s’écarter du moyen de gamme et ne se concentrer, à terme, que sur les deux segments extrêmes du marché.
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