29 novembre 2010 472 mots, 2 min. de lecture

Professionalisme des agences immobilières de Bruxelles : premiers résultats

Par Pierre-Nicolas Schwab Docteur en marketing, directeur de IntoTheMinds
Il y a quelques semaines j’annonçais sur ce blog le lancement d’une étude à petite échelle sur les agences immobilières de Bruxelles. Une semaine après son lancement les résultats étaient déjà catastrophiques, le taux de réponse étant très bas. La […]

Il y a quelques semaines j’annonçais sur ce blog le lancement d’une étude à petite échelle sur les agences immobilières de Bruxelles. Une semaine après son lancement les résultats étaient déjà catastrophiques, le taux de réponse étant très bas.

La méthode de l’étude était la suivante. J’ai envoyé aux 58 plus grandes agences de Bruxelles (en termes de volume de vente) une demande écrite pour recevoir leurs offres. J’avais choisi de demander expressément des offres pour des biens dans la fourchette haute du marché (1m€), pensant qu’un prix élevé serait une motivation supplémentaire pour répondre vite … et bien (la commission étant calculée sur le prix de vente).

Sur le graphique ci-dessous vous pouvez voir l’évolution du taux de réponse. Les 58 demandes écrites envoyées le jour 1 ont généré un taux de réponse de 12%. J’ai reçu quatre réponses la première semaine (dont deux non qualifiées ce qui signifie que l’offre ne correspondait pas à la demande, 1 qualifiée, et un message d’un agent s’excusant de n’avoir rien à proposer d’adéquat pour le moment). J’ai reçu deux réponses supplémentaires la deuxième semaine, et une dernière réponse lors de la quatrième semaine. Cette dernière réponse était sans doute la plus singulière puisque l’agent en question n’avait même pas pris la peine d’inclure un message et s’était contenté d’attacher un fichier pdf dont le contenu était à l’opposé total de ce que j’avais demandé.

 

Mon avis :

Les agences immobilières de Bruxelles sont loin d’être professionnelles et leurs pratiques relèvent de l’amateurisme. Mon étude rapide s’est soldée par un taux de réponse de 12%, ce qui signifie que 88% des agences n’ont pas daigné donner suite à ma demande écrite (rappelez-vous des critères utilisés pour juger de la qualité de service).

Loin de s’en tenir à l’absence de réponse écrite, les agents immobiliers s’appliquent également à ne pas rappeler leurs prospects voire à ne pas répondre au téléphone. Leur incompréhension semblent totale à l’égard d’une professionnalisation de leurs pratiques et de l’influence que celle-ci pourrait avoir sur leur crédibilité et sur leurs résultats financiers. Il suffit de feuilleter les annonces immobilières pour avoir un témoignage supplémentaire de l’amateurisme ambiant. Les photos illustrant les annonces négligent les principes élémentaires permettant d’attirer l’attention d’un acheteur potentiel.



Publié dans Recherche, Stratégie.

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