Il aura quand même fallu quelques années pour que Renault se décide à aller taquiner la Mini et, plus près dans le temps, la Fiat 500.
Ces succès commerciaux ont bien entendu aiguisé l’appétit de la marque au losange qui aura bientôt recours à la même stratégie marketing que ses concurrents : la nostalgie (je vous invite à lire ou à relire le billet que j’avais consacré à cette thématique il y a déjà quelques mois).
Renault va donc ressusciter le coureur Gordini, associé dans l’esprit des quinquagénaires à la R8 et à la Dauphine, pour signer des séries spéciales sur certains modèles (dont la Twingo).
Mon avis
Rien de bien surprenant dans l’initiative de Renault dans le fait de céder aux sirènes de la nostalgie ; mais les clients en feront-ils autant ? Il existe quand même plusieurs différences fondamentales entre une Twingo Gordini et une Fiat 500.
Tout d’abord la Twingo est une voiture existante dont la série Gordini ne se distinguera que par des éléments distinctifs de carrosserie et par un traitement différent de l’habitacle. La Mini et la Fiat 500 étaient à leur sortie des voitures nouvelles, portant certes le nom d’un véhicule existant ou ayant existé, mais n’ayant plus rien à voir avec leurs prédécesseurs. Renault se contente donc de proposer une variante d’un modèle existant grâce à une série d’options particulières.
La seconde différence fondamentale est à mon sens la manière d’aborder le caractère nostalgique du produit. La Mini et la Fiat 500 capitalisent sur un véhicule à priori mythique, ayant traversé plusieurs époques, et donc connus par plusieurs générations. Renault capitalise sur un personnage particulier dont le nom reste associé à une époque lointaine, et qui n’évoque que peu de souvenirs aux jeunes générations (ces dernières étant, corrigez-moi si je me trompe, le cœur de cible de la Twingo). A titre personnel je ne suis donc pas convaincu que les clients s’identifient à Amédée Gordini lorsqu’ils achèteront la Twingo du même nom.