14 décembre 2011 659 mots, 3 min. de lecture

Quelques points clés à retenir sur les défis actuels de l’entrepreneuriat (#rentconference)

Par Pierre-Nicolas Schwab Docteur en marketing, directeur de IntoTheMinds
La 25ème édition de la conférence RENT démarra à Bodo (Norvège) par une débat entre spécialistes sur l’entrepreneuriat et plus précisément sur la crise que nous traversons et le rôle que les entrepreneurs peuvent jouer. Mon intention n’est pas de […]

La 25ème édition de la conférence RENT démarra à Bodo (Norvège) par une débat entre spécialistes sur l’entrepreneuriat et plus précisément sur la crise que nous traversons et le rôle que les entrepreneurs peuvent jouer.

Mon intention n’est pas de résumer l’entièreté de la discussion mais plutôt de mettre par écrit quelques statistiques qui mont interpellé.

  • Le Professeur Sarah Carter rappelait que 6 secteurs (Biotechnologies, …) à haut potentiel ont été identifiés en Ecosse pour bénéficier d’un soutien particulier des Institutions. Cependant ces 6 secteurs réunis ne représentent à l’heure actuelle que moins de 1% du PIB.
    Pourquoi les autres secteurs (étiquetés à « faible potentiel ») reçoivent si peu d’attention alors qu’ils contribuent très majoritairement au PIB ? Que font les États pour soutenir les secteurs peu technologiques et les marchés matures à faible potentiel de croissance ?
  • Sur 100 startups, 4 contribueront à hauteur de 50% des emplois créés.
  • Paul Westhead a souligné la nécessité d’aider les PMEs à survivre, en particulier dans les secteurs à faible croissance. Sa suggestion était d’offrir un support adapté à la personnalité des entrepreneurs plutôt qu’un support indifférencié. Si les institutions proposent la plupart du temps un accompagnement, ce dernier est modelé en fonction du secteur d’activité et pas en fonction du profil de l’entrepreneur.
  • Paul Westhead (encore lui) faisait remarquer qu’il est plus facile d’éviter un échec que de provoquer la réussite. Or peu de support est donné dans ce sens. Si on aide en effet les entrepreneurs à se lancer, peu (ou pas assez) est fait pour les empêcher de lancer des idées dont les chances de survie sont minces.

Mon avis :

Je suis revenu complètement motivé et excité par cette discussion : enfin des suggestions qui vont à l’encontre des pratiques établies et qui rompent avec les codes établis.

Je retiens un aspect en particulier. Si les « gazelles » existent (ces sociétés dont la croissance exceptionnellement rapide leur permet d’attirer l’attention et les honneurs), le monde est toutefois principalement constitué d’entreprises normales Å“uvrant dans des secteurs matures à la croissance relativement faible. Que fait-on pour ces entrepreneurs qui ont une idée « simple » et n’ont pas comme prétention de proposer du « disruptif », des « breakthroughs », termes si chers aux fans de business books qui rêvent d’une Silicon Valley européenne ?

je me retrouve dans ce que dit Paul Westhead parce que depuis des années je crois que les entrepreneurs ont tout intérêt à être challengés par des conseillers extérieurs. Peut-être suis-je en train de prêcher pour ma propre paroisse mais je pense sincèrement que les entrepreneurs peuvent augmenter nettement leurs chances de réussir si leur projet est challengé par un consultant extérieur qui en souligne les principales faiblesses. Trop souvent je rencontre des candidats entrepreneurs, des porteurs de projets motivés qui mettent la charrue avant les bÅ“ufs. Leur business plan est déjà fini avant même qu’ils aient réfléchi au chances de succès de leur projet. Trop souvent je rencontre des entrepreneurs prêts à lancer leur entreprise, à accomplir les formalités et à mettre leur économies dans un projet dont il ont le plus grand mal à m’expliquer l’intérêt. Pourquoi devrais-je acheter votre produit / service ? A cette question la plupart calent déjà, signe que l’idée n’est pas totalement claire.

Malheureusement, comme le révéla la réaction d’un porteur de projet que j’avais challengé dernièrement, tout le monde n’est pas prêt à se remettre en question, à remodeler son projet, voire à changer son idée de départ. Il est tellement plus simple de s’entêter, de vivre avec ses rêves et ses illusions que de se poser les questions qui font mal et qui dérangent.



Publié dans Entrepreneuriat, Recherche.

1 commentaire

  1. Analyse vraiment intéressante, il faudrait que l’on pense à ces statistique aussi à Bruxelles: il n’y a pas que des « gazelles » qui font tourner l’économie!

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