IBM et la co-création de valeur
A l’heure où je vous parle de “customer-centricity”, l’une des tendances émergentes du marketing moderne concerne la « co-création de valeur » (value co-creation).
En ligne avec une perspective centrée sur le client, cette nouvelle école de pensée voit le client comme un prolongement actif de l’entreprise et vise à transformer les échanges avec les clients en une source de valeur.
Pour l’instant peu de littérature existe sur le sujet et il s’agit surtout d’articles conceptuels.
Pour mieux saisir de quoi il retourne il m’a semblé intéressant d’illustrer cette nouvelle tendance avec un exemple récemment entendu sur les ondes de France Info.
Une interview de Virginie Radisson, expatriée d’IBM en Australie, a retenu mon attention la semaine dernière. Le journaliste mettait en avant les différences culturelles entre Français et Australiens et en particulier la richesse que pouvaient représenter ces différences pour l’entreprise. Il illustrait son propos avec une initiative de la jeune femme qui avait permis de réunir 5 clients d’IBM, partageant des problématiques communes, afin de réfléchir à des solutions.
Mon avis :
Il est clair que cette initiative peut a priori faire penser qu’on s’éloigne de la solution sur-mesure (donc d’une approche relationnelle) pour favoriser les économies d’échelle (et donc une approche transactionnelle). Ne connaissant pas les détails de ce rapprochement entre clients et les résultats atteints je me garderai de tirer des conclusions trop hâtives.
Ce qui me semble en revanche plus intéressant c’est le rapprochement de différents acteurs qui a priori n’auraient jamais (ou rarement) eu l’occasion de se parler. La co-création de valeur a en effet souvent été envisagée (à l’époque où le terme « co-production lui été préféré) sous l’angle de l’innovation et cette initiative d’IBM semble y répondre.