Voici la question que je me posais il y a quelques jours.
En visualisant le profil d’Olivier Laffut, le fondateur à succès de l’entreprise «Les tartes de Françoise» (exportée désormais à New-York), je m’apercevais que son profil de banquier était plutôt original pour quelqu’un qui avait lancé une entreprise dans l’alimentaire. J’ai aussitôt fait le lien avec Olivier Van Espen et Frédéric Duqué, les fondateurs de la chaîne à succès Guapa, dont les profils sont somme toute assez éloignés a priori de la restauration rapide.
Et pourtant, quelle réussite pour une entreprise comme pour l’autre.
Sans rentrer dans des détails ennuyeux on peut résumer le « Knowledge Corridor » à un concept d’entrepreneuriat qui postule que les entrepreneurs reconnaissant les opportunités surtout dans leur domaine d’expertise (Ronstadt, 1988). L’idée de Ronstadt a été par la suite retravaillée (Shane 2000) pour être subdivisée en trois : connaissance des marchés, connaisse des réseaux, connaissance des besoins clients.
Si cette connaissance a priori peut sembler être source d’avantage concurrentiel, elle peut également être source d’aveuglement pour le candidat à l’entrepreneuriat. La connaissance absolue que l’entrepreneur débutant pense avoir peut le rendre sourd ou aveugle à des signaux contradictoires. J’ai ainsi vu souvent des entrepreneurs persuadés de détenir la clé du succès et s’entêter dans une direction alors que des signaux négatifs leur parvenaient. L’Homme est ainsi fait qu’il n’aime pas être contredit et qu’il cherche à se rassurer.
Mon avis :
Une hypothèse séduisante, compte tenu du succès d’entrepreneurs comme Olivier Laffut, Olivier Van Espen et Frédéric Duqué, consisterait à penser que l’absence de connaissances profondes d’un marché est en fait un facteur de succès.
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