10 mai 2013 346 mots, 2 min. de lecture

Taux de survie des entreprises très faible dans les zones franches françaises

Par Pierre-Nicolas Schwab Docteur en marketing, directeur de IntoTheMinds
Eric Raoult, député UMP de la Seinte Saint-Denis, a remis en Juillet 2011 son rapport sur les zones franches au Ministre de la Ville. On y apprend entre autres que le taux de survie à 5 ans des entreprises implantées […]

Eric Raoult, député UMP de la Seinte Saint-Denis, a remis en Juillet 2011 son rapport sur les zones franches au Ministre de la Ville.

On y apprend entre autres que le taux de survie à 5 ans des entreprises implantées en zones franches de première génération n’y est que de 23,3%

L’analyse des taux de survie des entreprises installées en ZFU de première génération sur la période de 1997 à 2002 montre un taux de survie à 5 ans plus faible que la moyenne de l’unité urbaine : 23,7 % en ZFU contre 28,7 % dans l’unité urbaine soit 5 points de moins. Pour les établissements de la seconde génération, l’écart est moindre : 3,3 points avec un taux de survie de 39,9 % pour les établissements en ZFU contre 43,2 pour ceux de l’unité urbaine. Au terme des cinq premières années, on ne constate pas de chute brutale du taux de survie moyen parmi les ZFU de première génération. Ce constat tend à montrer que les entreprises, une fois installées en ZFU, y restent même lorsque les avantages des exonérations se réduisent.

Inutile de vous dire que 23,3% pour un taux de survie est un score très faible (je prends souvent 25% comme repère en ce qui concerne le taux de survie à 7 ans). Un chiffre d’autant plus interpellant lorsqu’on le compare aux statistiques que nous avons récemment analysées sur ce site. Alors que tous secteurs confondus on en était à un taux de survie de 50% à 5 ans, nous n’observons qu’un taux moitié moindre dans les zones franches. L’étonnement est encore plus grand quand on pense que les zones franches bénéficient d’un statut tout à fait particulier qui adoucit les conditions concurrentielles et devraient donc favoriser la survie. Il n’en est rien.

Par contre pour les établissements de seconde génération (les conditions d’admission en ZFU avaient été modifiées) le taux remonte fortement mais reste 10 points inférieur à l’ensemble des entreprises françaises.



Publié dans Entrepreneuriat, Recherche.

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