29 novembre 2013 459 mots, 2 min. de lecture

Décryptage de la débrouille dans les startups

Par Pierre-Nicolas Schwab Docteur en marketing, directeur de IntoTheMinds
Si vous travaillez dans une start-up vous serez probablement d’accord avec moi pour dire qu’il y a peu de processus et de procédures standardisés en place, que la communication et la relation client sont plutôt informelles. En d’autres termes startups […]

Si vous travaillez dans une start-up vous serez probablement d’accord avec moi pour dire qu’il y a peu de processus et de procédures standardisés en place, que la communication et la relation client sont plutôt informelles. En d’autres termes startups ont une structure plus souple qui leur permettent de faire les choses différemment et parfois de manière plus efficace que les grandes entreprises.

Las recherches sur l’entrepreneuriat ont depuis longtemps mis en exergue l’existence de ces processus. Pourtant il me manquait une définition claire des mécanismes utilisés dans les startups pour atteindre cette flexibilité. C’est René Maurer , de l’université d’Aix-la-Chapelle, qui a proposé une intéressante terminologie lors de la conférence RENT XXVII.

Différentes façons de gérer l’incertitude

La flexibilité ci-dessus est nécessaire pour gérer l’incertitude. L’incertitude est au cÅ“ur de l’acte entrepreneurial; surmonter l’incertitude est en effet une étape nécessaire pour démarrer une activité.

Trois mécanismes semblent co-exister qui ont trait à la gestion de l’incertitude. Pour ceux que cela intéressent j’ai mis entre crochets la référence dans la littérature se rapportant à chaque concept :

  • Improvisation (Brinckmann et al 2012)
  • Bricolage (Baker et Nelson, 2005)
  • Effectuation (Sarasvathy 2008)

 Nous avons déjà parlé du processus d’effectuation (je vous renvoie donc à l’article qui y a été consacré sur ce blog). Jetons maintenant un coup d’Å“il aux deux autres concepts .

Effectuation, Bricolage et Improvisation

L’effectuation est utilisée pour gérer le manque de but. C’est l’inverse du processus de causalité dans lequel vous définissez le chemin à parcourir (les étapes de votre projet donc) en fonction de l’objectif que vous voulez atteindre .

Le bricolage est utilisé pour répondre à un manque de ressources. Une pièce du puzzle est manquante ; vous devez rapidement fabriquer quelque chose qui s’en approche pour compléter le tableau .

Enfin, l’improvisation résulte d’un manque de temps. Le résultat promis à votre client ne peut pas être terminé à temps et vous devez vous écarter des processus de fabrication habituels pour atteindre l’objectif. Vous manquez toutefois de recul pour savoir a priori si cette nouvelle manière de faire sera couronnée de succès.

Conclusion

Il y a de bonnes chances pour que vous vous reconnaissiez dans au moins un des exemples ci-dessus. La beauté des startups réside dans leur capacité à innover et à trouver de nouvelles façons de faire les choses. C’est sous la contrainte que sont engagés ces mécanismes qui se révèlent parfois très créatifs et peuvent aboutir à des découvertes intéressantes.



Publié dans Entrepreneuriat, Recherche.

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