J’écoutais une interview radiophonique le 13 Décembre 2011 sur Twizz de Sabine Laruelle, Ministre belge nouvellement nommée des PME, des indépendants et de l’agriculture.
Dans un contexte de crise comme celui que nous connaissons actuellement, doublé d’une rigueur budgétaire que plus d’un redoute, l’attention portée à l’entrepreneuriat est toute particulière (et à juste titre).
A la question du journaliste concernant les besoins en capital requis pour démarrer une société, Mme Laruelle énumérait toute une série de mesures possibles et soulignait, à juste titre, la nécessité de se faire accompagner et conseiller. Il y a toutefois un aspect sur lequel je ne rejoins pas du tout Mme Laruelle. Elle soulignait en effet que les institutions étatiques (par exemple le Fonds de Participation Bruxellois) peuvent venir en aide aux porteurs de projets pour obtenir les fonds dont ils ont besoin.
Même si cette structure a le mérite certain d’exister, elle me semble cependant résulter d’un dysfonctionnement flagrant du système. Ce n’est en effet pas le rôle de l’État de prêter de l’argent aux entreprises. C’est le rôle des banques. Si l’État doit remplacer les banques c’est que quelque chose ne tourne plus rond; mais ça vous le saviez déjà. Les banques ont en effet compris depuis longtemps qu’il était plus facile de faire de l’argent en s’écartant de son métier de base, ce qui a conduit aux dérives que l’ont connaît. Quelle ironie dès lors de constater que les banques mettent en avant dans leur publicité leur métier de base.
BNP Paribas Fortis mettait les agriculteurs en avant au moment le plus inopportun de l’année et la Société Générale, dans sa dernière campagne de publicité, vous rappelle qu’elle est là pour aider les entrepreneurs …
… enfin pas tous : pas les agriculteurs et pas les entreprises sans bilans, c’est-à-dire les start-ups, c’est écrit en tout petits caractères en bas de la publicité.
Mon avis :
Voici des banques qui affirment vous aider dans l’obtention des crédits mais qui excluent les start-ups et les agriculteurs, c’est-à-dire les catégories qui ont le plus besoin de financement. C’est le monde à l’envers
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