Voici en tout cas ce qu’André Meier, Vice-Président de Blancpain (www.blancpain.com), me disait il y a deux semaines. Nous nous étions rencontrés à l’occasion d’une soirée organisée par la marque, membre du groupe Swatch, à Bruxelles.
Après une période de vaches maigres en 2008-2009 qui a vu les ventes chuter (Blancpain n’étant toutefois pas la seule manufacture dans ce cas) André Meier m’avouait que 2010 devrait être la meilleure année de la marque avec 14000 pièces produites. La croissance semble être tirée (quelle surprise) par la Chine et Hong-Kong.
Blancpain a procédé l’an dernier à un changement de cap important en termes de marketing.
L’association avec Lamborghini
credit photo : avec l’aimable autorisation de Jeffrey Kingston
L’association avec Lamborghini, la création d’une nouvelle ligne de produits ainsi que la suppression d’une autre, jugée trop proche du best-seller de la maison, ont secoué cette entreprise achetée par Swatch à Jean-Claude Biver. Je m’étais montré à l’époque très critique lors du lancement de la nouvelle gamme « Evolution » qui ne me paraissait plus correspondre à l’image de la maison et qui risquait de « déboussoler » certains clients.
La nouvelle gamme Evolution
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Cette gamme ne dépassera pas, d’après André Meier, 15% des ventes annuelles. Le plus gros des ventes continuera donc d’être réalisé par les modèles classiques qui eux aussi sont en train d’acquérir une nouvelle image grâce au génie de Vincent Calabrese. Cet horloger, mythe vivant dans la profession et que j’ai également eu la chance de rencontrer, redynamise Blancpain grâce à ses innovations (tourbillon volant, carrousel) et se retrouve être une pierre angulaire de la stratégie marketing.
Le tourbillon volant de Vincent Calabrese
credit photo : avec l’aimable autorisation de Jeffrey Kingston
Bien que ne possédant pas de statistiques à ce sujet, je pense raisonnable d’estimer que la majorité des clients de la haute horlogerie sont plus passionnés qu’impulsifs et en ce sens sont sensibles aux caractéristiques techniques du produit qu’ils convoitent. La stratégie de Blancpain me semble à tout point juste à cet égard car elle se base tout autant sur un classicisme de bon aloi que sur une forte innovation.
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