Comtesse du Barry, la fameuse marque du Sud-Ouest spécialisée dans les produits gastronomiques, a reçu cette année un prix au SIAL pour son foie gras au chocolat. Ce produit a été lancé en édition limitée pour les fêtes de Pâques. D’après Stéphane Masson qui s’occupe de la distribution dans l’hexagone, ce produit peut encore être acheté dans certains magasins qui disposeraient de quelques exemplaires à vendre.
Bien sûr le concept des éditions limitées n’a plus rien de nouveau ; on pourrait même affirmer qu’il paraîtrait étrange pour une société de ne pas avoir au moins une édition limitée dans sa palette de produit. Ce procédé est en effet devenu un outil presque ordinaire, ce qui est d’ailleurs antinomique de la définition même d’édition limitée. Au-delà donc de l’édition limitée ce qui a retenu notre attention est paradoxalement l’emballage du produit qui emprunte ses codes à ceux des parfums et cosmétiques. Les produits sont en effet labellisés N°5, N°6, … et un pas suffit à faire le parallèle avec Chanel et son fameux N°5. Les codes couleurs et le travail du cartonnage sont également proches de l’univers du luxe puisque l’or sur fond blanc sont associés à un travail d’embossage ce qui dégage une impression de simplicité et d’élitisme très dans l’Air du Temps (pour continuer sur les parallèles avec l’industrie du parfum …).
Le seul commentaire négatif serait la qualité du cartonnage lui-même dont le grammage aurait gagné à être supérieur pour mieux correspondre aux attentes suscitées par l’aspect visuel du packaging.
Notre avis :
D’un point de vue marketing le travail de Comtesse du Barry est plutôt réussi. Il permet en effet à un produit traditionnel (le foie gras) d’être revisité sur le fond (la recette) et sur la forme en jouant à la fois sur l’attrait des consommateurs pour les séries de produits (c’est l’effet « collection » sur lequel nous reviendrons) et sur des codes visuels inspirés par une autre industrie (celle des parfums) pour renforcer l’aspect élitiste du produit.
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