14 septembre 2015 549 mots, 3 min. de lecture

Une nouvelle manière de financer la croissance des startups : les obligations ! (Partie 2)

Par Pierre-Nicolas Schwab Docteur en marketing, directeur de IntoTheMinds
Dans la première partie de cet article, nous avons interrogé Jean Carvajal, le président-créateur d’Investbook, sur les différentes manières de financer sa startup. Actions, obligations et prêts classiques ont été cités par les options disponibles aux entreprises. Le financement par […]

Dans la première partie de cet article, nous avons interrogé Jean Carvajal, le président-créateur d’Investbook, sur les différentes manières de financer sa startup. Actions, obligations et prêts classiques ont été cités par les options disponibles aux entreprises. Le financement par obligations est une méthode très intéressante qui procure de la flexibilité quant au remboursement de la dette et évite également la dilution provoquée par la cession d’actions. Nous avons fini la première partie de l’interview sur les critères utilisés par Investbook pour sélectionner et accepter les dossiers.

 

IntoTheMinds : Comment expliquer que des banques, censées effectuer les mêmes contrôles, ont pu refuser le financement des PME qui font appel à vos services ?

 

Jean Carvajal : Il existe plusieurs raisons pour qu’une banque refuse un dossier que nous pourrions accepter. Il est délicat de faire des généralités mais les éléments suivants illustrent la situation actuelle, d’ailleurs constatée par la majorité des chefs d’entreprise que nous rencontrons :

  • Les banques n’aiment pas toujours financer des besoins immatériels comme le BFR, les frais de communication, la R&D, les ressources humaines… et privilégient des financements matériels et valorisables qui permettent une garantie sur actifs et donc une sécurité pour elles.
  • Certaines banques ont des critères inflexibles type ratio d’endettement 1 de dette pour 1 de fonds propres ou 3 derniers bilans bénéficiaires etc. Du fait d’une politique ou de procédures trop rigides, elles ne prennent pas toujours le temps de comprendre les fondamentaux d’une société, les raisons d’une situation, la cyclicité d’un secteur d’activité, la nouveauté d’un marché ou d’un produit, la motivation de l’entrepreneur ou tout autre paramètre qui serait extra-comptable.
  • Les banques ont des niveaux d’engagement à respecter, elles ne peuvent pas assurer la totalité de la dette d’une même PME et privilégient la mutualisation du risque avec d’autres banques ou d’autres sources de financement. Sans compter les contraintes d’engagement et de fonds propres à respecter (ratio de Bâle III) qui n’ont pas forcément aidé les octrois supplémentaires de crédit.

 

Chez Investbook, nous refusons bien entendu les dossiers qui ne présentent pas de bons bilans et qui font ressortir des éléments d’alerte sur la pérennité ou la capacité d’une entreprise à rembourser. Mais nous constatons surtout que beaucoup de PME qui ne sont ni excellentes ni mauvaises n’essaient même pas de solliciter leurs banques car celles-ci ont soit déjà des encours et l’entrepreneur n’ose pas demander un nouveau prêt, soit l’entrepreneur pense que son chargé d’affaires ne comprendra pas la situation, ou soit, et c’est ce qui nous est rapporté le plus souvent, l’entrepreneur dénonce un délai de décision trop long.

Ainsi Investbook a fait le choix d’accompagner les PME au plus près de leurs préoccupations en leur offrant une solution de financement alternatif extra-bancaire sur mesure et une relation réactive et de long terme.

 

Image: Shutterstock


Publié dans Entrepreneuriat, Marketing.

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