21 décembre 2012 884 mots, 4 min. de lecture

L’Imprimerie, la manufacture de l’expérience client

Par Pierre-Nicolas Schwab Docteur en marketing, directeur de IntoTheMinds
J’ai eu la chance de rencontrer récemment un entrepreneur pour le moins atypique qui a inventé une manière innovante de proposer de la valeur ajoutée aux marques. La naissance d’un nouveau concept marketing Pour résumer en quelques lignes une histoire […]

J’ai eu la chance de rencontrer récemment un entrepreneur pour le moins atypique qui a inventé une manière innovante de proposer de la valeur ajoutée aux marques.

La naissance d’un nouveau concept marketing

Pour résumer en quelques lignes une histoire de près de 10 ans, Nicolas Guthart a commencé par lancer avec deux associés un magazine dénommé « Shoes Up » consacré à toutes les manières urbaines de se chausser « tendance » : baskets, sneakers, et autres. Ce magazine leur a permis d’accéder à une culture particulière, celle des aficionados de ces objets chaussants ; une culture « transversale » puisqu’elle n’est pas l’apanage d’un segment sociodémographique particulier. Voilà quelque chose que les grandes entreprises ont beaucoup de mal à comprendre, elles qui raisonnent encore avec de tels segments et qui pensent que toutes les personnes gagnant le même salaire ou appartenant à la même classe d’âge se comportent de la même manière.

Le magazine « Shoes Up » permis donc d’accéder et de communiquer avec ce segment de la population et les marques de « footware » ont rapidement compris l’intérêt qu’elles avaient à tirer. Les demandes commencèrent dès lors à arriver chez Nicolas et ses comparses pour créer les encarts publicitaires des marques. Une agende de com était née.

Des chaussures à la cuisine urbaine, un nouveau chemin vers une nouvelle culture

« Shoes Up » est donc un magazine consacré entièrement à une culture urbaine ; les compétences acquises par l’équipe leur permirent de s’intéresser à d’autres cultures urbaines et leur dévolu fut jeté sur la « cuisine urbaine » (si si, ça existe). Les épicuriens urbains semblent donc être des gens à part qui ont désormais leur magazine, « Fricotte », tiré à 50000 exemplaires.

Jusqu’à présent la « big picture » ressemble donc à ça. Deux magazines traitant de phénomènes culturels urbains et une agence de com pour aider les marques à communiquer dans les magazines. Il ne manquait plus qu’une pierre à l’édifice : une entité permettant de toucher physiquement les membres de ces cultures urbaines. Le concept de l’Imprimerie était né.

Le concept de l’Imprimerie

L’imprimerie (que Nicolas préfère appeler « L’imprimerie – Paris – Le Marais ») est un lieu situé en face de Beaubourg (centre Georges Pompidou) dans le quartier très trendy du Marais à Paris. Les marques peuvent louer ce lieu pour 23 jours et y communiquer de manière éphémère, par exemple sur des nouveaux produits ou des nouveaux services. Elles profitent ainsi de synergies avec les autres entités : l’agence de com pour imaginer et concrétiser les 23 jours d’exposition ; les magazines pour relayer l’information et fédérer un public allant au-delà des passants.

Lorsque j’ai visité l’Imprimerie un évènement Nescafé y avait lieu pour le lancement de Dolce Gusto, une machine qui ne fait pas seulement du café. Aude-là des machines disponibles pour faire goûter le breuvage aux passants, l’intérêt de l’évènement reposait sur l’exposition de 16 machines Dolce Gusto customisées par des artistes montants, et une vision artistique géante de La Machine. C’est cette vision et ces déclinaisons artistiques d’un objet industriel qui incitaient les passants à rentrer et à expérimenter.

L’expérimentation ne s’arrêtait d’ailleurs pas là puisque les visiteurs avaient la possibilité de participer à des ateliers créatifs au sous-sol où deux espaces supplémentaires ont été aménagés : un bar et une salle où des designers et artistes apprennent à ceux qui le souhaitent différentes techniques (notamment graphiques). Et devinez … l’exercice a lieu sur la base de modèles vierges représentant … des machines Dolce Gusto bien sûr !

 

 

Conseil n°1 pour votre étude de marché (à Bruxelles, en Belgique, ou ailleurs)

Si vous avez un projet d’entreprise basé sur un lieu « physique » (du offline donc), comment allez-vous attirer les passants ? Combien de personnes passent d’ailleurs devant votre point de vente et quel pourcentage pensez-vous capturer ? Utilisez ces données chiffrées pour adapter votre plan financier.

Conseil n°2 pour votre étude de marché (à Bruxelles, en Belgique, ou ailleurs)

Lorsque vous devez positionner votre future entreprise, pensez aux besoins de vos clients. Quels sont leurs objectifs et comment pouvez-vous aider à les atteindre ? Dans le cas de l’Imprimerie, les marques cherchent à toucher directement de nouveaux prospects et elles trouvent dans la combinaison offerte par l’Imprimerie et les entreprises satellites un moyen original et inédit de toucher une cible spécifique.

 

Conseil n°3 pour votre stratégie marketing

Comment pouvez-vous augmenter la valeur perçue de vos services en l’incluant dans une offre plus large ? Pouvez-vous imaginer des manières innovantes pour aider vos clients à atteindre les leurs ?



Publié dans Stratégie.

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